dimanche 13 décembre 2009

A la fête des Indiens



Samedi soir, petite escapade du côté de Petit Canal, en Grande Terre pour assister à la 155è fête de commémoration du débarquement des premiers Indiens en Guadeloupe. Après un petit rappel historique de la part du président de l'Association des Indiens de Guadeloupe, et le florilège de discours des politiciens locaux (département, municipal, régional, et un international le président de l'assoc.... de Trinidad Tobago) les festivités ont été ouvertes.


Le tout a commencé par la "Pûjâ" du Dieu Premier, en l'occurrence Ganesh le Dieu à tête d'éléphant. La Pûjâ est la cérémonie d'ouverture, malheureusement, lorsque nous sommes arrivés, tous étaient entassé devant le rîte cultuel, et ne comprenant pas trop d'emblée l'importance de ce rîte premier, nous avons finalement râté là l'objet central et premier de la soirée.

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Flashback: "Flo lisant ce billet dirait: "Normal qu'on l'ait râté!". Je justifie donc son propos, ce qui me permettra de présenter un bref instant l'un des problèmes du Nord Grande Terre. En effet, ma jauge d'essence m'indiquait qu'il était l'heure de faire le plein, sans quoi, nous risquions la panne... Donc, en quête d'une station essence dans une zone si peu desservi qu'est le Nord Grande Terre n'est pas chose facile. Encore moins, lorsqu'on n'a pas une connaissance profonde de la zone. Donc nous sommes allés jusqu'au Moule, environ 20-25mn de petites routes pour trouver enfin la station tant recherchée. Ce n'est qu'à notre retour de la soirée, que je me suis rendu compte qu'il y avait une station essence à 5mn de l'Habitation Duval.... lieu de la soirée. Hmm bref, faisant preuve de sympathie en mon égard.


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Je reprends...


Après la cérémonie, nous sommes informés, outre le rattachement politique parfois hasardeux sur les questions d'ouverture, de société multi-raciale, d'ouverture carribéenne de la Guadeloupe, et le lien sacré qui nous unit tous, à savoir travailler pour la valorisation de la Guadeloupe, la cérémonie nous offre un étalage du travail des associations indiennes pour valoriser le patrimoine de ces hommes qui ont débarqués il y a 155 ans pour remplacer les esclaves dans les "Habitations" de l'île. Le site se prêtait pleinement à cette commémoration, puisqu'à l'Habitation Duval, une de ses Habitations a utilisé la main-d'oeuvre indienne pour remplacer la fin de l'exploitation de la population noire.

Des danses à la fois traditionnelle et modernes nous ont permis de nous rappeler que l'Inde ne se résume pas simplement aux danses effrénées de Bollywood, mais que l'aspect méditation, gestes lents et symbolique ont encore toute leur place dans la spiritualité indienne. De même, nous avons pu observer le réel dynamisme associatif regroupé sous la houlette des Amis de l'Inde et à l'investissement des jeunes pour faire vivre leur origine.



Bref, une soirée sympathique bien qu'un peu ennuyante, si l'on vient ici pour s'acquitter d'une lacune historique et apprendre sur un passé intéressant de la vie des Antilles. Celle qui montre comment la France a réglé la question de l'esclavage après 1848, en remplaçant une main-d'oeuvre servile et gratuite, par une main-d'oeuvre servile et extrêmement peu coûteuse. Nous reviendrons sur les aspects historiques de l'île, d'autant que les questions migratoires sont ma marottes, et Flo étudiant l'Hindi cette année, en aura sans doute bien plus à en redire que moi à ce sujet.

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